Méchante sorcière,mythe ou réalité ?

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Je ne sais pas vous, mais lorsque j'en croise une, je reste toujours un peu dubitative sur l'attitude à prendre : mode " courage, fuyons ! " ou mode " Sus au monstre sous le lit ".
En réalité, ça dépend largement d'une part de l'effet de surprise, parce que les sorcières, ça ne vous présente pas une carte de visite sur laquelle on peut lire " Madame Méchante Sorcière, à vos risques et périls ", ce serait trop simple. Donc, lorsqu'on se retrouve nez à nez avec l'espèce, c'est souvent une révélation.

Mince, cette femme n'est pas humaine, c'est une sorcière!
Ou bien :
Au secours, je suis attaquée par une sorcière !

Pour la seconde hypothèse, autant ne pas perdre un temps précieux à espérer après un preux chevalier, ces secondes là vous seront plus utiles à :
a) Consulter rapidement Google à la recherche d'un sort de protection
b) Trouver une salière pour l'assaisonner
c) Partir en courant
d) Espérer que sa méchanceté va l'étouffer, avant.
e) Avez-vous pensé à un testament, au fait ?
Evidemment, face à un choix aussi cornélien, votre instinct de survie va faire la différence, et je pense que parmi vous, un bon deux tiers opterait pour le petit " c ", un tiers va tenter une googlelisation, le reste se partage, et ça peut se comprendre.

Pour les durs à cuire, la première option pousse la porte de l'affrontement, le bien contre le mal, la méchante sorcière contre la sorcière bien aimée, Samantha, ou ses clones.
Personnellement, je me suis longtemps entraînée, en vain, à remuer mon nez d'enfant de façon à éradiquer les tracasseries que l'on peut avoir aux alentours de 10 ans, hélas, mes devoirs sont restés à faire, le chocolat ne réapparaissait pas dans son emballage, mes chaussettes Burlington, celles avec losanges, refusaient de se dupliquer, bref, résultat zéro. J'en prie vite mon parti, me souvenant qu'à défaut, un excellent " Aide toi, et le ciel t'aidera " était bien plus efficace qu'un nez en caoutchouc.

J'avais perdu à l'esprit à quel point les méchantes sorcières étaient actives, au quotidien, jusqu'à tantôt, alors que l'une de la confrérie des doigts crochus a saisi mon avant bras, pour tenter de me carboniser par son contact. Quel choc de repartir en arrière, de ressentir le frisson d'être touchée par un être malsain ! Mon corps tout entier s'est mis en système de défense, mes globules en contre attaque, protection épidermique automatique, un vrai bastion anti maléfices, et j'ai invoqué, illico, mon arme secrète, mon ciel à moi était juste au dessus de ma tête. Il a pourfendu d'un éclair invisible les crochets peu ragoûtants de la chose venimeuse, s'est insinué sans un seul craquement, à l'intérieur de son cœur malpropre, et actuellement, est en train de rebooter la succube pour en nettoyer toute la vilenie. Je suis assez contente de mon ciel, j'avoue.

Hasta la vista, baby