Interdit ? J'arrive ...


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C'est le Mistral qui me pousse à franchir les limites. Ça ne peut être que lui. Il s'associe à mes petites folies ordinaires, se faufile sous mon manteau, plaque ma chemise contre mon ventre. Frigorifiée, je cherche un moyen rapide de me réchauffer.
Est-ce ma faute si mon regard s'est posé sur l'autre ? Suis-je coupable d'avoir estimé un réconfort immédiat contre lui ? C'était le vent, je vous le dis.

Pas un instant je n'ai pensé à la suite. Comme je suis naïve. Quand ça m'arrange.
Il a souri.
L'autre.
Pas le vent, bien sur. L'élément, d'air furieux, qu'il était...

J'ai bien aimé sa main posée sur ma joue. 
Contre ma peau bleuie.
Une paume amicale.
Et son souffle chaud sur mes doigts.

Impossible de prévoir l'imprévisible.
C'est bien après, que j'ai vu son compagnon. En train de jeter du bois flotté à la mer. Ramené par leur magnifique Labrador. Un couple parfait.

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