Portraits familiers ... Le Mur des lamentations personnifié ...


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Ne jamais lui demander des nouvelles de sa santé. D'abord, on est pas médecin. 
Ou alors, on assume mal notre propre fascination pour la psychologie comportementale. Qui expliquerait cette sale manie de ne s'intéresser qu'aux personnes de guingois. Tout le temps.

Mais si, par hasard, la tentation était trop forte, et que malgré notre connaissance approfondie de la bête, on décide de l'interroger sur ces p'tits malheurs, il ne faudra pas s'étonner de voir s'abattre sur nous, la peste ET le choléra.

Que la vie est dure pour certains d'entre nous ...
Comme une migraine digestive peut se transformer, selon chacun, en grippe intestinale en incubation ...
Une petite toux sèche, le début d'un oedème pulmonaire, associé à une attaque subite tuberculeuse ... 
Mais oui ! La recrudescence est présentée dans tous les journaux ! Comment passer à côté de ce type d'infos de la plus haute importance, sans être taxée de femme sans coeur ?

Oh ! Et encore, le pire reste à venir, soyez en certain ! Ne lui trouvez-vous pas une toute petite mine ces temps ci ? Si vous opinez, ne serait-ce que du bout du menton, vous êtes peut être suicidaire ... Notez comme ce " Mur des lamentations personnifié " possède, en sus de toutes ses misères quotidiennes, la faculté à la contagion souffreteuse...

Le registre médical étant largement évoqué plus haut, notre muret décrépi embraye, bien vite, sur la suite nauséeuse de sa minable petite existence.
Nous aurons droit, décidément, à la grande scène du II... Et nos oreilles, compatissantes, se faneront, un peu, à sa vie de famille qui part en quenouille, par exemple. On se demande bien pourquoi ... 
Les enfants, qui ne sont jamais assez bien élevés, la femme, forcément imparfaite, les aïeuls, et pour finir, l'intégralité de sa smala pitoyable qui nous emmerde.
Mais, on reste, encore un peu, polie. 
Un reste de notre éducation, nous incitant à être courtoise, en société. Foutaise !

J'aurai bien voulu les voir, moi, mes instructrices en éducation civile, face à l'amas de caillasses pourries qui m'emboucane depuis deux heures !
Suis pas sure/sure qu'elles auraient tenu aussi longtemps, déjà.
Alors, les codes de bonne conduite, je les envoie tout à coup, dans un sursaut de rebellion instantanée, se faire cuire un oeuf. 
Et si la douzaine peut les aider à digérer tout ce temps passé, à écouter pérorer cette pierraille décalcifiée, et bien soit ! 
Je leur souhaite une sacrée belle omelette ! 
Quant à moi, il est clair  que j'ai senti pour l'heure, le vent de la délivrance ! Je regarde ma montre, ostensiblement, et plante mon gros boulet casse bonbons sur ses vacances miteuses, à la neige. 
Vu que de la neige, y'en avait pas. 
Ben oui ...

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