Une fleur, trop éclose ...


...

Sous l'emblème de la paix , j'ai compté les pétales. 
De son coeur amoureux, il en partait quartorze. 

J'ai tiré la première. Je t'aime.
La seconde. Un peu.
La troisième. Beaucoup.
De la quatrième, la passion.
La suivante évoquait la folie.
Puis, le néant.
La fatidique des sept se révèle. Et je t'aime. Encore.
Les pétales s'envolent au rythme de mes doigts. 
Pas la moindre impatience, pour la fatalité.
Je m'achève sur beaucoup.
Si j'écoute mon âme, c'est trop peu.

Imagine que je t'aime.
Assez pour te le dire.
J'expulserai tout l'air, de mes poumons meurtris, et ferai s'envoler les traces de mon déni.

Ce serai un aveu. Quelque chose de navré. Une forme d'excuse. Je n'aurai pas fauté. Car tu en es la cause.

Ce n'était, après tout, qu'une fleur trop éclose...




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