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J'ai envie d'être amoureuse. De sentir cet engouement fou, incontrôlable, me choper par les tripes, me nouer la gorge, assécher ma bouche, accélérant la course sans fin dans mes artères.
Se lever bien trop le matin. Trépigner dans l'attente, ne rien voir, mais y croire quand même. Saisir au vol les regards, cherchant cet autre qui fera trembler mes doigts.
Jeter mon dévolu sur n'importe qui, pourvu qu'il y ait l'ivresse. Revêtir l'inconnu de l'inespéré, le trouver beau, finalement. Jouer un peu avec, comme cette petite fille avec ses poupées, les unissant aux nounours tout doux qui dorment d'ordinaire sur la commode. Trouver le mariage plus qu'improbable. Y remédier. Inventer un concept de couples éphémères, et abandonner très vite l'idée tellement elle est saugrenue.
Dépitée, changer d'avis.
Ne plus avoir envie d'avoir envie.
C'est tellement surfait, cette amour dont on nous bassine depuis l'enfance. On se désabuse soi même, à notre insu, sans mots dire. Y dégoter de bonnes raisons de rejeter en bloc les évidences qui nous scellent les lèvres, à des promesses d'obligations de bonheur sans queue ni tête. Se souvenir des flocons de neige, les en feutrine un peu raide mais douce. Me blottir dans ce plaid en carrés de laine tricotés laborieusement à quatre mains, avec une vieille dame que j'ai décidé d'aimer, soudain. Evidemment, mes doigts étaient parfaitement sereins, là. Rien à voir avec ce sentiment d'être piégée par quelque chose qui nous dépasse. Me rendre compte qu'il y a encore une bonne vingtaine de carrés à rajouter, La couverture est un peu étroite, et mon pied droit dépasse si je m'étire comme une étoile de mer. Bien que j'ai tendance à laisser mes pieds à l'air libre, y compris en plein hiver.
Revenir à ma question initiale.
Ai-je vraiment envie de tomber amoureuse ?
Parce que je préfère autant offrir mes sourires sans concessions, sans honni soit qui mal y pense, juste comme ça. Cadeau.
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J'ai envie d'être amoureuse. De sentir cet engouement fou, incontrôlable, me choper par les tripes, me nouer la gorge, assécher ma bouche, accélérant la course sans fin dans mes artères.
Se lever bien trop le matin. Trépigner dans l'attente, ne rien voir, mais y croire quand même. Saisir au vol les regards, cherchant cet autre qui fera trembler mes doigts.
Jeter mon dévolu sur n'importe qui, pourvu qu'il y ait l'ivresse. Revêtir l'inconnu de l'inespéré, le trouver beau, finalement. Jouer un peu avec, comme cette petite fille avec ses poupées, les unissant aux nounours tout doux qui dorment d'ordinaire sur la commode. Trouver le mariage plus qu'improbable. Y remédier. Inventer un concept de couples éphémères, et abandonner très vite l'idée tellement elle est saugrenue.
Dépitée, changer d'avis.
Ne plus avoir envie d'avoir envie.
C'est tellement surfait, cette amour dont on nous bassine depuis l'enfance. On se désabuse soi même, à notre insu, sans mots dire. Y dégoter de bonnes raisons de rejeter en bloc les évidences qui nous scellent les lèvres, à des promesses d'obligations de bonheur sans queue ni tête. Se souvenir des flocons de neige, les en feutrine un peu raide mais douce. Me blottir dans ce plaid en carrés de laine tricotés laborieusement à quatre mains, avec une vieille dame que j'ai décidé d'aimer, soudain. Evidemment, mes doigts étaient parfaitement sereins, là. Rien à voir avec ce sentiment d'être piégée par quelque chose qui nous dépasse. Me rendre compte qu'il y a encore une bonne vingtaine de carrés à rajouter, La couverture est un peu étroite, et mon pied droit dépasse si je m'étire comme une étoile de mer. Bien que j'ai tendance à laisser mes pieds à l'air libre, y compris en plein hiver.
Revenir à ma question initiale.
Ai-je vraiment envie de tomber amoureuse ?
Parce que je préfère autant offrir mes sourires sans concessions, sans honni soit qui mal y pense, juste comme ça. Cadeau.
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