Une des raisons pour laquelle l'homme ne remontera pas sur l'arbre

 

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Enfin un article polémique !
J'entends les dents qui grincent, et déjà, voici le premier indice offert, cadeau, avant même la fin de la phrase, c'est Byzance ; parce qu'enfin, ces ratounes qui cherchent à sortir sans fin de leur contenant, qu'au final, ça finira mal tout ça, non pas en dents de scie, plutôt en prothèse définitive, ce qui facilitera les sauts de branche en branche, sauf que l'on n'a jamais entendu parler de mâchoire préhensible, alors oui, je sais déjà que vous allez partir sur le primate, nos amis, qui nous ressemblent à s'y méprendre, un soir de pleine lune, à l'abri d'un buisson, et si en plus vous cultivez un système pileux anarchique, alors oui, en effet, il se pourrait que l'on vous jette une cacahuète ou deux. A voir pour les allergiques...
Si l'on suit la théorie de Monsieur Darwin, l'évolution nous pousse sur le plancher des vaches, avant même qu'elles n'existent, trop occupées à paître dans les herbages paradisiaques, tout ceci, pile poil avant la faute, l'affaire de la pomme, le boa constrictor et la gonzesse les fesses à l'air ; nos ancêtres n'avaient sans doute pas trop froid aux yeux, ni ailleurs du reste, concernant de l'arbre, il n'en n'est question nulle part mais on sait ce que valent les bouches à oreille en milliers de chuchotis divers et variés, les barrières de langue, les traductions approximatives, voire totalement erronées, tant et si bien qu'une simple indication comme " la pomme tomba de l'arbre et l'homme la ramassa " a très bien pu finir en " De l'arbre, l'homme tomba avec sa pomme ", soit un panel de possibilités végétales...
De toute évidence, ce pommier est à l'origine de tous nos maux, alors je vous demande à quel moment les publicistes ont-ils décidé de nous vendre des pommes à consommer au quotidien, nous préservant, selon le message explicite, une santé à toute épreuve ; sauf, peut être, la brouille de quitter le paradis pour un sorte d' agglomérat combinant purgatoire, enfer et félicité, ce qui, à l'échelle des récompenses mirobolantes auxquelles pourraient prétendre l'homme, avec ses dents blanches, et son anatomie parfaite, à peine sortie de sa glaise originelle, paraît un cadeau aussi empoisonné que la promesse d'une terre idéale.
Tout le monde a noté, je pense, le matériau initial, je vous le donne en mille, de l'argile, et crac, la branche de l'arbre vient de s'auto-sectionner, et tout ce qui était posé ou cramponné dessus, avec. Ce qui a provoqué une immense pagaille en bas, entre les ramages s'empêtrant dans les plumages, les animaux ont commencé à piquer des colères, toute cette belle herbe sabotée de bois tombé de nulle part, comme des nuées de bois vert, ce qui fait penser à la volée, ce qui vole n'a aucun intérêt à ramper, à part un Ptéranodon d'une envergure telle que ceci explique cela.
On s'éloigne, croyez-vous, de l'homme et son arbre.
C'est que cet arbre n'est pas si pratique, déjà. Comment explorer des territoires inconnus avec son palmier à la main ? Complexe, nous sommes bien d'accord, et si l'homme possède bien une qualité en matière d'évolution, oserai-je un " le propre de l'évolution ", c'est qu'il tire leçon des complications pour se diriger naturellement vers la simplicité, le fonctionnement des choses doit couler de source, un équilibre précaire entre la proposition et la décision.
Pouvons-nous sérieusement imaginer une seule seconde notre entourage en train de bivouaquer, toute une vie, pendant des générations et des générations, sur des arbres, aujourd'hui ?
J'ai visualisé rapidement mes proches, famille, amis et le scénario vaut son pesant d'or, parole d'honneur ! *
La conclusion s'impose d'elle même, en ce qui me concerne.
Si l'homme est descendu de l'arbre, ce n'est certes pas pour y remonter...
Donc.

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