Ho et Oh, onomatopées chéries

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Oh !
Si je le double, en s'accoquinant, ils s'exclament à l'unisson ; le triplé a été annexé, je crois, par le Père Noel, référence bienveillante des fêtes de fin d'année ; sachez, à toutes fins utiles, que son contraire maléfique, le Père Fouettard, s'annonce par un triple AH, ce qui en dit long sur la voyelle qui change.
Oh, vous aurai-je perdu sur les pistes glissantes du Pôle ?
Il est agréé, sur certaines bandes dessinées, de décupler la consonne, ceci ayant pour vocation d'augmenter l'effet recherché ; un OHHHHH peut agrémenter un moment de surprise totale. Si en plus on y rajoute du point d'exclamation à foison, c'est la stupéfaction à l'état pur. Ces considérations, je le vois bien, fracassent le plaisir de découvrir l'onomatopée en contexte ludique, et je vous en présente ma contrition navrée, pour autant, lorsque vous enverrez votre prochain sms, peut être aurez-vous les doigts moins lourds sur la multiplication des ponctuations, sauf, bien sur, s'il s'agit bien d'une volonté de votre part.

Oh.
Seizième lettre de l'alphabet arménien. Ah ah ! Et pourtant, oui.
Symbole de l'HOLMIUM, un métal du groupe des Terres rares. Hé hé. C'est soudain de l'information scientifique, un comble.
C'est aussi une ville du Ghana. C'était la seconde géographie. Je suis prête à parier que la moitié du lectorat va, séance tenante, pianoter fissa sur son moteur de recherche pour vérifier. C'est un bon réflexe, félicitations sincères.
C'est une langue austroasiatique, parlée en Inde, notamment. Petit clin d'œil aux lecteurs du cru.
Et bien sur, comme tout le monde le sait déjà, un nom de famille chinois extrêmement répandu. Un peu le Dupont français, quoi.

Or donc,
Il fût un temps où je truffais mes textes d'onomatopées, persuadée d'obtenir un visuel plus complet ; bien vite, je déchantai, attribuant à ma fainéantise ces raccourcis peu constructifs, pour partir en quête du mot juste, celui qui peut faire creuser des heures durant, pour obtenir cette musique qui est propre à chacun, notre petite ballade intérieure, celle qui ne sonne jamais faux, tellement proche de ce cœur qui bat, tranquil, en catalan.

Oh !


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