Chaussettes trouées, on garde ou on jette ?


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Suite à un tollé général, voire international, il apparaît comme impensable de faire l'impasse sur un développé concernant les chaussettes trouées.
Entendu.

Pour se placer dans le contexte, on se souvient que l'on ne porte pas de chaussettes dans toutes les chaussures. Mise à part phénomène de mode, comme il y a trois ans, avec la tong ET la chaussette tennis, ou la socquette avec des pieds nus à talons fins, ce sont en général avec des chaussures fermées qu'elles sont le plus pratique.
Il est certain qu'une paire de baskets portées à même le pied, d'une part, c'est pas hyper confort, d'autre part, l'hiver, on choppe fissa un bon rhume. Des statistiques sur Le Figaro, datant de 2011, préviennent un début de pénurie chez les français, ne possédant que 17 paires en moyenne, avec un pourcentage de 66 %, cela correspondrait peut être à une réalité de 16 paires et demi, la demi étant, sans nul doute possible, la fameuse chaussette orpheline.
Il semblerait qu'elles ne soient pas changées chaque jour, ce qui présente un inconvénient majeur, l'odeur.
Et nous voilà nous dirigeant droit vers le trou de la chaussette en question, qui serait possiblement une aération nécessaire, oserai-je une " salvatrice issue de secours ", permettant de chasser ce qui ne doit pas être entreposer en milieu trop clos, sous peine de fermentation et plus, si quarantaine.

Le jus de chaussettes ne se vend pas aussi bien que celui de pommes, sinon, ça se saurait. Et nous verrions fleurir moult échoppes étranges à vocation de ramassage gratuit, pour rendre service, et ramasser la mise à pieds.

Mais cela ne résout pas la curieuse manie qu'ont les porteurs de chaussettes de les collectionner, quasi ad vitam eternam.
Pas question de jeter des chaussettes au premier trou qui se pointe.
C'est à l'usure, et donc à l'usage, qu'on se met à les aimer d'avantage. A force de les porter, elles s'assouplissent, seconde peau cotonneuse qui passent à la machine, elles. Pour les douillets, on optimise la douceur à renfort d'assouplissant, et des pieds qui sentent à peine posés, le soupline, c'est quand même quelque chose ! On pourrait penser qu'on marche soudain sur un nuage parfumé, ne manque que le trèfle, et la grand mère perdue dans les rayons qui chante colchiques dans les prés*.

Et puis, on n'aime pas jeter.
Les chaussettes, c'est encore plus difficile. On les regarde, on se dit allez hop, poubelle, elles sont trouées. Mais en y regardant de plus près, on constate que le trou n'est pas si grand, qu'on pourrait sans doute le repriser, et d'ailleurs on a justement du fil, une aiguille, et pour les couturières expertes, un œuf de reprisage, le top du top. Alors là, la chaussette, elle ramène pas sa fraise, presque si son trou il rétrécit pas à vue d'œil, c'est dire l'effet de l'œil sur le pied.
J'en connais même qui faisant fi de la couture, passent au plan A, A comme agrafeuse, et là, crac, ça colmate aussi. Sauf qu'il faut agrafer à l'envers, sinon, c'est un bain de sang dans la chaussette.
J'ai également entendu parler d'une technique que je trouve, pour ma part, assez peu viable, comme le scotchage du trou de chaussette, et le pompon sur la cerise, le collage de la chaussette. Ce dernier me laisse perplexe, parce que pour un peu que le pied en dessous soit doté de quelques poils (masculins) qui foisonnent, la chaussette risque de devenir définitive avec la super glue qui va bien. Et là, plus question de la laver, à part avec vous même, dans la douche. A voir.

J'ai donc pris la peine de compter mes chaussettes, pour me faire une idée de l'étendue de ma collection personnelle. Je ne suis pas peu fière d'annoncer 31 paires, dont aucune orpheline (ça, c'est que je les ligote ensemble au lavage). Je suis obligée, par souci d'honnêteté, de reconnaître trois paires souffreteuses, que je ne porte pas, mais qui sont en attente de révision. Je n'ai pas d'œuf magique, mais une boite à couture conséquente. Je range celles qui sont impeccables chaque année, vers la même période, pour passer aux chaussures Eté, ne supportant pas les chaussures de sport (qui me le rendent bien). Et je jette à chaque fois deux bons tiers de ma collection en cours, parce que j'ai les pieds sensibles, et que la mode change, y compris pour les chaussettes, que j'ai un rayon super bien achalandé au Monop à 50 mètres de chez moi.

Et vous ?
Bon pied, bon œil ?


PS : Petit clin d'œil amusé aux porteurs de chaussettes dépareillées, pour ne pas jeter des orphelines, même mal assorties.

* Grosse référence à la pub, honte à moi.

Commentaires

  1. Excellent ! très drôle :) Elle serait presque vivante ta chaussette !

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    1. Pense que nous avons peut être débusqué la double vie de la chaussette trouée ... ça fait rêver !

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  2. Que dire .. je n'ai pas d'œuf de "reprisage" .. il est vrai.
    Pour une couturière en herbe, je devrais me cacher. Cependant, telle une madeleine de Proust, je revois ma grand mère avec cet œuf en bois, que je trouvais tellement drôle quand j'étais haute comme trois pommes .. ou comme trois œufs si j'ose dire !
    Cela fait partie des images d'enfance qui rendent presque le reprisage de chaussettes doux et voyageur .. dans le temps. Image du temps aussi où jeter ne poser pas de problème, le temps où je prenais mon maquillage chez Guerlain et non chez Lidl !
    Aujourd'hui, à la mode du vegan et du recyclage, le reprisage de chaussettes devient un acte citoyen ! Acte citoyen allant faisant un "pied" de nez à cette société de consommation !!
    Non au gaspillage de chaussettes & de fil de coton si précieux !

    Ceci dit , j'ai une question des plus importantes … comment ligote tu tes chaussettes à la machine à laver ? comment ose tu les torturer ainsi ???

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    1. Toi, tu es mûre pour aller sans chaussettes ... Economie garantie :D

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