Pourquoi c'est JAMAIS le bon ?

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Ce n'est pas une question rhétorique, autant le préciser d'emblée.
Il faut bien reconnaître que les années passent, et ça, c'est de l'ordre de l'inéluctable, et chaque rencontre, chaque coup de cœur, chaque petit flash sentimental, tournent inexorablement vers un no man's land...

Je crois pouvoir considérer qu'il existe deux sortes d'attente, chez les femmes, toutes générations confondues.
1- Le chevalier
2- Le compagnon

Redéfinissons ensemble le premier, voulez-vous ?
Lui, c'est le fantasme d'un grand nombre de petites filles, bercées de romantisme, de licornes et de fées marraine trop sympas, et trop stylées. Il représente la figure paternel, sauf que lui, on l'épouse, on procrée, on part en vacances chez sa mère, on fête tout, même la St Eusèbe (!), bref, c'est un peu le modèle idéal pour les parents, et sans doute pour une bonne moitié d'entre nous.

Le second, c'est plus compliqué.
Parce qu'il correspond à une attente adulte, consentie, recherchée et souvent, les petits détails font la différence.
On se fiche qu'il soit beau, grand et féroce avec les voisins. On est dans une quête comparable à celle du St Graal. On est convaincue qu'il existe, et pourtant, que dalle, on rame comme une galérien(ne), (intéressant, le mot galérien n'existe pas au féminin, on se demande bien pourquoi)... Ce qu'on veut, c'est un binôme parfait.

Maintenant que nous avons listé ce que nous attendons d'un homme, nous sommes bien obligées de reconnaître que ceci explique cela. Et on va vite comprendre la raison pour laquelle, eux, ils trouvent toujours quelqu'une pour vivre avec. Eux.
Il est clair que leurs exigences sont moindres. Il semblerait que leurs indicateurs soient bien plus simples, vu que la simplicité, ça devrait être un mot masculin, tellement on les retrouve dans ce terme précis.
Et reconnaissons une fois pour toute qu'on les envie à mort.
Moi, je suis tellement jalouse de cette facilité avec laquelle ils peuvent envisager un partenaire, sans se poser toutes ces questions qui, immanquablement, vous se presser comme une liste de supermarché fou dans mon petit cerveau de fille.
J'aimerai, juste une fois, pouvoir être juste une femme toute simple, sans barrières morales, et sans recherche d'égalité à tout prix.

Personnellement, j'en ai pris mon parti depuis quelques années.
Je ne cherche plus.
Non pas que la séduction soit exclue de mon fonctionnement, mais plutôt qu'elle ne soit plus un objectif principal. J'ai appris à me regarder pour moi, avec cette étrange méthode du miroir sans tête.
Comme je gagerai que vous ignorez cette façon de se regarder avec objectivité (pour une fois), j''explique. Vous vous placez face au miroir, le visage derrière un magazine. Restez un moment, le temps d'observer ce corps qui est le votre, de trois quart, de face, de profil. C'est toujours la silhouette qui est vue en premier.
Le visage, le regard, tout ça, c'est après. Donc...

Une amie chère, qui est en souffrance avec son propre corps, me parlait hier encore de son désespoir de rencontrer l'amour à nouveau. Je l'ai écoutée avec attention, et j'ai compris que ce n'était son corps le problème, mais davantage son attente initiale. Qu'espérait-elle, en réalité, de ce nouvel amour ?
La solitude à deux ? Un vrai engagement ? Un chevalier ou un compagnon ?
C'est alors qu'elle m'a dit ce que je n'osais prononcer moi. Oh mais toi, tu t'en fous depuis longtemps de tout ça.

Alors oui, et non.
Ce dont je me tamponne le coquillard, c'est d'être appréciée en qualité d'objet de consommation possible. Et ça, en effet, RAF ! Y'a une raison, quand même. Je sais que je ne suis pas QUE ça. Je le sais pour l'avoir vécu. C'est rigolo d'être désirée H24 par un mec sexy, sauf qu'au bout de quelques semaines, on se demande s'il est (aussi) doté de la parole, et/ou d'un cerveau. Qu'il connaît par cœur la cartographie de nos grains de beauté, mais pas notre couleur préférée. Et la géographie, c'est pas vraiment notre terrain de prédilection. Bref.

ET non, je ne m'en fous tout à fait. *
C'est juste que je ne suis pas prête à tout pour ramener un nouvel homme à mon bras, comme un trophée, à chaque anniversaire d'un pote. Je préfère la discrétion.

Et souvent, je préfère aimer sans mot dire, et passionnément.
L'exubérance n'est pas une obligation, la jubilation peut être intérieure, elle n'en n'est que plus exacerbée. Se savoir In Love, c'est briller de dedans comme une luciole, tout le monde te demande ce que tu as, et toi, tu n'as juste que ton cœur qui bat plus fort, plus vite.

Alors pourquoi c'est jamais le bon ?
Le bon n'existe pas.

On aime les gens pour ce qu'ils sont. Pas pour ce que nous pourrions en faire. A méditer...



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