Pourquoi le ciel ne me tombera JAMAIS sur la tête ?

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Je sais, vous allez penser immédiatement que je suis une addict à l'Astérixotomie, et si, en effet, j'en ai lu quelques uns grâce à mes cousins, à l'heure bénie de l'enfance, ça fait des lustres que je suis passée à La Gaule, sans bulles, mais avec tout autant de conviction, car enfin, nos ancêtres les gaulois n'avaient qu'une seule crainte : que le ciel s'écroule sur leurs crânes.
Ce qui m'a fait penser, de cause à effet, que nos craintes n'étaient pas justement estimées, la plupart du temps.

Pour exemple, je n'ai pas peur du noir, plutôt de ce que je ne peux pas voir, ce qui est caché. Et connaître le sens caché des choses, c'est un peu le don d'ubiquité en métaphysique.
Si vous me suivez, c'est par là...

C'est ainsi que j'ai extrapolé, me rendant compte que le langage populaire avait bien vite fait de contracter ce qui ne devrait pas l'être, pour éviter tout amalgame incongru.
Du fait, le gamin qui hurle dans l'obscurité de sa chambre est, non seulement, privé d'un sens précieux, la vue, mais en plus, confronté à l'inconnu, sans pouvoir imaginer la moindre ligne de défense. Alors, oui, dis comme ça, c'est monstrueux.
Mais ce n'est pas tout.

Avoir peur, ça peut être un déclencheur de courage, il paraît. Et ça nous obligerait à affronter les choses, enfin, ce qui nous terrifie en tout cas. Formidable !
Si j'ai peur des serpents (j'en sais rien, je ne me suis jamais retrouvée nez à nez avec un boa constricteur, et les serpents en vivarium, ça compte pas, je suppose), il suffirait de m'habituer à l'idée que je ne crains rien. Je schématise, n'est ce pas. Sauf que si je ne prends pas la poudre d'escampette, lorsque le boa va vouloir me boulotter, je vais lui servir de repas.

Du coup, j'ai pensé que peut être, la peur, ça dépendait un peu de ce qu'on voulait en faire. Si on doit absolument prendre l'avion, y'a pas trop le choix, faut apprendre à faire confiance au pilote. Bien sur, si vous avez regardé quelque chose qui ressemble à " Y a t il un pilote dans l'avion ", ça ne va pas du tout vous aider. Remarquez, peut être que si, en fait, puisque le second degré, c'est un peu comme imaginer tout le monde tout nu lorsque vous avez passé l'oral au bac. Rigolo, pas vraiment utile, mais rigolo quand même.

Ceci étant dit, il m'a semblé que certaines peurs étaient gérables, d'autres non. Prenons ce qui est irrépressible comme les phobies, curieusement plus elles sont violentes, mieux elles s'apprivoisent. Par contre, les petites peurs un peu obscures, comme de perdre ses clés, alors que ça ne vous ai jamais arrivé, et bien ça fait partie de votre originalité, la petite tendance maniaque qui se terre au fond de chacune de nous, les petites fées du logis que nous sommes censées être... sauf que non, mais CHUT, je n'en parlerai à personne...

Je ne sais pas trop ce qu'en disent les psys, je ne me suis jamais retrouvée sur le divan (un peu comme l'affaire du boa, citée plus haut), de nos petites théories simplifiées, mais je parierai sur un " il n'y a pas de fumée sans feu ", et ça, ma grand mère l'aurait prédit aussi.

Du coup, la promesse d'un ciel qui s'effondre juste sur ma tête, c'est carrément comme me garantir que la semaine des 4 jeudis, elle commence demain, genre.
Alors ce ciel, je parierai ma chemise qu'il va rester à sa place encore un bon bout de temps.

Sinon, demain, 34° Celsius sous un soleil à la bonne hauteur, pas un brin de nuages et un coucher de soleil majestueux.
Ouf !