Vive la plage et son microcosmos : mer polluée, même pas peur !



Je me disais bien aussi, c'est curieux toute cette mer avec personne dedans, mais j'avais pris l'option quelle chance, je vais me transformer en étoile de mer, pas Patrick le pote de Bob l'éponge, hein, il est complètement demeuré.

Donc j'avance et m'immerge, sauf la tête, et là, alors que j'atteins presque la béatitude de la vacancière en station balnéaire, mes oreilles pas encore ensablées entendent la voix de stentor du haut parleur de la surveillance baignade : " les baigneurs sont priés de sortir immédiatement de l'eau qui est polluée par des matières fécales ". Oh m.... flûte !

Je ressors bien plus vite qu'à l'arrivée, et je note que ça rigole un peu plus loin. C'est donc sur les ricanements que je fonce, bien décidée à en découdre. Puisque je suis sous les feux des projecteurs, autant en profiter pour ramener ma fraise. Et je lance à la plage médusée (toujours aucune référence à Bob l'éponge) si quelqu'un peut m'expliquer la raison pour laquelle à 100 mètres de là, comme tout le monde peut le constater, le drapeau est vert, lui. Et je pose LA question.
N'est-ce pas la même mer, ou quoi ?
Et voilà comment tout est parti en cacahuètes, ce matin, sur la plage. Parce que le marseillais possède un enzyme dans son sang spécial anarchiste. Et que je n'ai fait qu'énoncer une lapalissade simple. 

Faut reconnaître qu'une fois mon forfait commis, j'ai remballé mes serviettes pour transiter vers le bleu sans matières reconnues (non, toujours rien, Bob, zut), laissant derrière moi, une bonne cinquantaine de baigneurs excédés se jetant dans la pollution avec une frénésie confondante.
Il n'y aurait pas eu toutes ces caillasses, je me serai tirée sur la pointe des pieds, mais là, la tong est traîtresse, donc.
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