Petite fable piniochiesque





...
Il était une fois, un homme bon et sage.
Sans doute, au temps jadis, un baron prétentieux,
Mais l'âge avait gommé quelques aspects vicieux,
Pour ne laisser, au plus, qu'un malingre pelage.
Alors qu'il sirotait un allongé sans sucre,
La faute à son diabète et quelques veines torves,
Ne voit-il pas, soudain, un air connu au buste
Qui s'avance et se pointe, en reniflant sa morve ?
Mais qu'est-ce donc, mon ami, que vous ici devant !
N'étiez-vous point donc mort d'un cancer galopant ?
Ce à quoi, le ventru susnommé, répond, le rire à la bouche,
Que du crabe, il ne fit qu'un repas, le pliant sous sa couche.
Pour finir, le vieux et sa bedaine, présente à son comptable
Une incroyable donzelle, encore cachée pour l'heure,
C'est qu'il est imposant, le rustre, dans son malheur,
Et son appendice ventral est d'un profil considérable.
L'homme qui croyait sa vertu enfin sauve, presque vierge à la mort,
Senti pousser non pas ses ailes, mais plutôt son long nez dehors.
Un peu honteux de son avantage sorti, il prit la poudre d'escampette
A défaut d'une fin victorieuse, c'est entre ses cannes qu'il s'enfuit.
Moralité :
Si la sagesse est à la hauteur de l'espérance d'une vie,
Mieux vaut mourir bien vite, avec panache et sans déni.

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