Je déteste les trottinettes électriques

 


...

Voilà. C'est dit.

Et j'hésite encore pour le top 3 en matière de haine chronique.

Il y a celles qu'on voit monter dans le métro bondé (ou le bus), avec leur propriétaire sans gêne, le menton relevé qui dit clairement "jevous emmerdetousdupluspetitauplusgrandavecmondeuxroues ". A ceux là, j'ai juste une question de rhétorique à poser. Pourquoi, diable, ne roulez-vous pas sur votre engin, au lieu de lui faire prendre les transports en commun ? Et ... ? C'est une question économique, semblerait-il. La chose, acquise du temps où notre beau pays produisait, et consommait sa propre électricité, ce qui la rendait aussi accessible qu'un pédalo sur front de mer à Bandol, il y a trente ans, s'est avérée bien plus onéreuse que prévue... D'où son transport, avec son propriétaire, dans les" en commun " ...Seconde question de rhétorique, du coup... Ben oui ... Je ne comprends toujours pas. Je dois avoir un pète au casque... Mais pourquoi se trimballer cet engin qui pèse un âne mort, sachant que les escalators marseillais fonctionnent la plupart du temps en descente, mais pas en montée (et oui, un autre mystère qui se superpose), alors que clairement, le bougre n'a pas les moyens (lol) de rouler à tempérament, cheveux au vent, et liberté chérie en bandoulière ? Réponse, et là, vous allez visualiser le truc, c'est sur. Il y a une centaine de mètres, de la station de métro, au boulot à mi-temps. A pieds ???? Chuis trop faaatigué(e). Il n'y a plus rien à ajouter.

Il y a les FAST AND FURIOUS du trottoir marseillais aussi. Ceux là, je leur ferai bien un kick définitif. Surtout lorsqu'ils sont en bande (de jeunes qui se fendent la gueule, si ça pouvait, seulement), qu'ils font une course sauvage (et tellement conne, en vérité) zigzagant entre les personnes âgées qui sortent de la boulangerie, petites quilles déséquilibrées, déjà, par leur maigre butin fariné et sucré, se cramponnant, presque, au voisin pour ne pas choir. Là, que la foudre foudroie et le ciel tout entier les pulvérise en un amas fumant de chair à canon possible, et de ferrailles chinoises mal ajustées, finissant, là, entre les crottes de chiens, et les mégots des gens qui ont encore les moyens de s'en rouler une.

Mon choix est délicat, vous le voyez bien, le nombre grandissant de connards en trottinettes électriques me brouillardise l'esprit. 

Je suis assez fan des trous du cul qui placent leurs marmailles à l'avant, en deux ou trois petits airbags innocents. Les mômes n'ont pas du tout l'impression qu'ils sont en première ligne en cas de chute, et ça arrive plus souvent qu'on ne le sache. Le premier gamin, qui sert de garde boue, s'écrase contre le guidon haut, qui s'encastre dans son petit corps. J'espère vraiment que les inconscients qui pratiquent ce genre de transports vont lire ces lignes. Le cadet, lui, est sans doute catapulté en projection latérale, soit sur le mur des maisons, soit sur la voie de circulation. Sachant que, souvent, tout ce petit monde roule, en sens interdit, sur le trottoir, histoire d'optimiser les risques, et le fauchage d'un riverain récupérant son courrier. Le conducteur, en général, s'en sort bien. Lui. 

J'en profite pour faire un aparté. Je n'ai jamais vu une seule femme conduire une trottinette électrique de façon dangereuse ou illicite. C'est un fait. Encore moins avec ses enfants en première ligne. En général, elles pédalent avec des vélos à rallonge, poussant à la force du mollet, de mignonnes petites cahutes dans lesquelles les enfants, petits princes des temps modernes, sont trimballés, assis, à l'abri des intempéries. Et oui, les hommes pédalent aussi. Mais plutôt pour aller rejoindre leurs maîtresses, profitant d'un temps réservé aux loisirs, mais ceci est une autre affaire, que nous évoquerons un jour.

Alors oui, j'entends déjà les pro-trottinettes électriques me baratiner en m'expliquant, avec force détails, que c'est pas tout le monde, gnagnagna. Je sais tout ça. Il n'empêche que c'est toujours les exceptions qui nous cassent les castagnettes. Qu'elles sont de plus en plus nombreuses, ce qui fait un vrai bon plan de marché pour les fabriquants de castagnettes, certes. 
Perso, j'en ai marre d'ouvrir la porte de chez moi, et de vérifier à droite, à gauche, à droite encore, qu'il y a pas un trottineur fou qui déboule droit sur ma pomme, comme si je vivais en bordure de la Nationale 7. Crotte à la fin.

Et oui, ça me saoule d'enjamber les engins désarticulés dans les travées étroites de la ligne 2.

Quant aux minables et misérables qui jonglent avec les passants, au péril de la vie des autres, je ne les place pas en haut de la liste. Mon yeux intérieur les pulvérise. Comme ça, c'est mieux.

Sinon, sachez que j'aime bien les trottinettes. Pas électriques.


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